Masterclass

Le Festival Millenium invite chaque année les grands maîtres du cinéma documentaire ayant à cœur   de partager avec les cinéphiles leur expérience de terrain.

Cette année, nous avons été fier⸱ères de proposer des masterclass de grande qualité avec des réalisateurs de renommée mondiale. De grands cinéastes, dont le réalisateur Oliver Stone, ont partagé leur expertise lors de la 16e édition du Festival Millennium, qui a eu lieu du 16 au 22 mars 2024. Les participants ont ainsi pu découvrir le programme des masterclass et vivre une expérience cinématographique exceptionnelle.

Le Festival Millenium a eu l’immense plaisir d’accueillir le célèbre réalisateur américain neuf fois Oscarisé, Oliver Stone, en tant qu’invité d’honneur. Pour lancer les festivités de cette 16ème édition, Oliver Stone a donné une Masterclass exclusive, offrant au public une occasion unique de (re)découvrir l’immense carrière du réalisateur. Avec plus de 20 longs métrages à son actif, dont des œuvres emblématiques telles que Platoon (1986), Born on the Fourth of July (1989), JFK (1991), Natural Born Killers (1994) et Nixon (1995), Stone a constamment remis en question les codes conventionnels.

Éminent critique de cinéma et ancien directeur artistique du Film Fest Gent, Patrick Duynslaegher a animé cette Masterclass exceptionnelle. Une rencontre événement au cours de laquelle Oliver Stone est revenu sur son impressionnant parcours cinématographique, ses films les plus marquants, ses hauts, ses bas, ses nombreux succès, mais aussi les réflexions percutantes que ses films ont suscitées.

Le dernier documentaire d’Oliver Stone, Nuclear Now (2023), a été projeté au Cinéma Vendôme le 18 mars à 20h15 dans le cadre du Festival. Un panorama présentant quatre films majeurs de Stone, Platoon (1986), JFK (1991), Wall Street (1987) et Natural Born Killers (1994), a été présenté au Studio 5 de Flagey en partenariat avec Kinograph et Cinematek après le Festival.

Cette Masterclass faisait partie de la Soirée d’Ouverture, qui comprenait également la projection de The Art of Losing et un cocktail !

Établir une stratégie cohérente et percutante pour le montage visuel et la conception sonore transcende chaque étape de la production cinématographique. Cette Masterclass a exploré l’art de concevoir et de développer une telle stratégie afin d’incarner l’identité du film, créant une expérience immersive et forgeant un lien émotionnel avec le public. Trois artistes ont partagé les idées, les défis et les solutions innovantes qui avaient marqué leur carrière. Une manière approfondie de comprendre comment les images et les sons se croisent dans la réalisation cinématographique. 

Hervé Schneid est un éminent monteur de cinéma français, reconnu pour son travail sur des films à succès tels que Europa (1991), Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain (2001) ou Un long dimanche de fiançailles (2004). En 1992, il a remporté le César du meilleur montage pour Delicatessen.

Nicolas Becker est bruiteur, concepteur sonore et compositeur. Il a collaboré avec des cinéastes tels que David Cronenberg, Christopher Nolan et Guillermo Del Toro. En tant que superviseur sonore, il a remporté l’Oscar du meilleur son et un Bafta en 2021 pour son travail exceptionnel sur Sound of Metal (2019), réalisé par Darius Marder.

Frédéric Le Louêt est un compositeur et ingénieur du son français, reconnu pour son travail sur des films tels que Pioneer (2013) ou Day of the Falcon (2011). Son excellence dans l’artisanat du son a été récompensée par son Ariel Award du Meilleur Son, remporté pour son travail sur Days of Grace.

Adam Leipzig est considéré comme un pionnier dans l’art de faire des documentaires sur la nature qui ont caracolé en haut du box office, et ce, en améliorant la valeur de leur production. Les documentaires doivent-ils retenir leur public à l’intérieur, dans l’espace fermé du cadre et de la salle de cinéma, ou au contraire, faire du cadre du film une fenêtre, ouvrir une voie qui s’étend vers l’extérieur et engendre des actions dans le monde ? Comment élargir, voire briser, les lignes rectilignes de l’écran ?

Adam Leipzig est le PDG d’Entertainment Media Partners, producteur, auteur, réalisateur et metteur en scène de théâtre américain. Ancien cadre de Disney, il a supervisé des films tels que Dead Poets Society et Honey, I Shrunk the Kids. Il a ensuite produit des films tels que Titus, The Way Back et A Plastic Ocean. Lorsqu’il était président de National Geographic Films, il a acquis les droits internationaux de La Marche de l’Empereur et a créé la version américaine, qui a remporté l’Oscar du meilleur documentaire. Il est l’auteur de deux livres sur la réalisation de films. Adam Leipzig est actuellement PDG de MediaU, un centre d’apprentissage en ligne dans le domaine de la réalisation de films et de la télévision.

Qu’est-ce qui est le plus important : le naturel pendant le tournage ou le sens de la réalité perçue par le spectateur ? L’approche adoptée consiste à partager la responsabilité de transmettre le sens de la réalité au public avec les personnes directement impliquées dans le sujet du film. Cette Masterclass a exploré la mise en scène de la réalité et ses limites. Au delà de leur partage d’expériences, les intervenants se sont appuyés sur des extraits de films et des études de cas. 

Angelos Stavros Rallis a parlé de son approche, en l’illustrant à travers son documentaire Mighty Afrin in the Time of Floods, récompensé à maintes reprises. S’attachant à repousser les limites entre la réalité brute et la fiction, le réalisateur a expliqué comment son travail brouille intentionnellement ces lignes. Mighty Afrin in the Time of Floods a été projeté au Cinéma Vendôme le 19 mars à 19h. 

Rob Rombout crée des documentaires depuis plus de trente ans. Ses films ont été diffusés sur des chaînes de télévision internationales et ont été primés dans divers festivals. Ses documentaires s’appuient sur des pratiques généralement associées à celles de la fiction. Dans le road movie Amsterdam Stories USA (2012), il joue le rôle d’un protagoniste voyageant en voiture aux côtés du coréalisateur Rogier van Eck. Ce documentaire a été projeté au Centre Culturel Bruegel le 18 mars à 20h30.

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